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Couleurs et lumière à l'époque romane

Auteur : Alphonse Bellonte

Édition : Revue d'Auvergne

Date de parution : 31 mai 2011

Brochés: 312 pages.

Dimensions : 16 cm x 24 cm

Illustrations couleur

Prix : 30 €

 

Grâce aux recherches menées par les historiens de l'art médiéval dans les domaines de l'architecture, la peinture murale, l'enluminure ou la sculpture, nos connaissances et notre vision de cette société des XIe et XIIe siècles, partagée entre lurtes, souffrances, ferveur et créativité, nous apparaît peu à peu plus familière. Ces études et les publications qu'elles suscitent permettent de mieux apprécier ces divers modes d'expression artistique et de communication propres au monde roman. La société romane recèle encore de nombreux mystères et suscite bien des interrogations : quelle place occupaient lumière et couleur dans le projet de l'architecte roman? Peut-on parler de quête de la lumière dans des édifices qui ne prennent leur réelle dimension que lorsque le programme iconographique peint est achevé?

L'époque romane demeure, nous le savons, l'époque des arts de la couleur par excellence, les hommes ayant eu à cœur de décorer leurs églises par tous les moyens. C'est ainsi qu'ils ornèrent les murs de couleurs éclatantes, installèrent des vitraux inondant le vaisseau d'une lumière transcendée, envahirent mobilier et manuscrits d'entrelacs, arabesques et riches initiales. Les arts précieux n'ont peut-être jamais connu un tel essor que durant cette période.

En outre, si la couleur revêt, à l'époque romane, une fonction décorative, elle ne se réduit pas au simple statut d'ornement. Elle assume une fonction didactique. La couleur se fait symbole et souligne la modénature des chapiteaux, allant parfois jusqu'à reléguer la noble sculpture au second rang. Malheureusement, la polychromie qui couvrait autrefois les murs des sanctuaires romans a généralement disparu, l'évolution de la société et l'utilisation de ces édifices ayant conduit à de profonds changements, rendant de ce fait notre vision fragmentaire, et donc quelque peu faussée. Les évènements douloureux qui ont marqué l'histoire nous ont privés de la plupart des vitraux d'origine, dont les formes et couleurs rythmaient autrefois les effets de la lumière. Il n'en reste pas moins que la lumière impose aujourd'hui encore sa puissance de séduction et ses suggestions spirituelles et symboliques.

Il est certain que cette quête de la lumière et de la couleur a guidé les architectes dans la conception des plans des églises, dans la disposition du décor sculpté et peint. Cette quête, riche de sens, confere à l'espace architectural toute sa dimension et son envergure.

Depuis 1991, le Centre d'art roman Georges-Duby d'Issoire et l'association Archiclassique Consultants organisent chaque automne un colloque traitant de grands thèmes autour de l'art roman. Les actes de ces rencontres sont régulièrement publiés dans la Revue d'Auvergne, grâce à la collaboration de la Société des Amis des Universités de ClermontFerrand - Alliance universitaire d'Auvergne.

Les peintures murales romanes (1992), Europe romane - Europe d'aujourd'hui (1993) ; Pèlerinage et Art roman - Villes et campagnes à l'époque romane (1995) ; La Vierge à l'époque romane - Culte et représentations (1998) ; L'invention de l'Art roman au XI Xe siècle (2000) ; Sanctuaires et chevets à l'époque romane (2001) ; Le chapiteau roman et son interprétation (2002); L'Apocalypse - Visions et représentations et L'habitation à l'époque romane (2003) ; Le vitrail roman et les arts de la couleur (2004) ; Persistances et résurgences de l'Antiquité à l'époque romane ( 2007) ; Images de la femme à l'époque romane (2008) ; L'ornement à l'époque romane - signe ou symbole (2010). Le prochain numéro de la série (à paraître courant 2010) rassemblera de façon synthétique les colloques de 2005, 2006 et 2007 : La lumière, La couleur et Les arts précieux.

Ces travaux, élaborés par des universitaires ou des chercheurs spécialisés de plusieurs pays, mettent à jour de nouveaux sujets de recherches, souvent connus d'un public restreint. Ils permettent une approche originale des aspects de la civilisation de l'Europe romane.

 

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